
On l’a fait.
Mais ce n’est que le tout début de l’aventure Viva Verdon.
Le week-end dernier, en bouclant le tour des gorges du Verdon, on a mesuré l’ampleur de ce dans quoi on s’était lancés. Ce n’était pas de tout repos — non — mais cette aventure nous a transportés, littéralement, à deux pas de chez nous.
Et c’est déjà une belle première intention : ressentir que l’ailleurs peut commencer ici, que l’intensité des émotions ne dépend pas de la distance parcourue. Qu’il suffit parfois de s’ouvrir, ensemble, à ce qui nous entoure.
Tout le week-end, nos yeux ont été happés par le vert profond, le gris minéral, les touches de rose et de jaune du Verdon.
Tout le week-end, nos pieds ont foulé des sentiers mêlant la technicité du terrain à la majesté du décor.
Tout le week-end, nos sens se sont accordés au monde : tournés vers l’extérieur, vers le paysage, vers ce territoire vivant.
Il y avait cette odeur de thym dans la descente du Mont Robion.
Ces dernières lueurs effleurant la plaine sous Moustiers-Sainte-Marie.
L’humidité douce de la hêtraie d’Aiguines, comme un souffle frais dans l’effort.
Et puis, les innombrables panoramas, suspendus. Les vautours planant au-dessus de nos têtes. Les chevreuils furtifs. Le bruit des sangliers dans le sous-bois.
Après deux jours, le temps s’est allongé, étiré, les derniers kilomètres devenus silence et patience.
Mais le soleil couchant est venu balayer la fatigue.
Un dernier champ d’herbes hautes.
Une dernière vue sur les falaises, là-haut, au-dessus de Moustiers.
C’était tout, c’était immense.
Et c’était la preuve qu’on peut encore s’émerveiller. Juste là, sous nos pas.