Nous sommes en 2018.
J’ai pris le pli depuis la fin de mes études : je travaille chaque jour qui passe sans me poser véritablement de questions. Les jours, les semaines et les mois avancent à une allure délirante. Exténué par le rythme que l’on m’impose, je décide de prendre une semaine de vacances. Quel exploit !
Le matin du premier jour de mes vacances, pour lesquelles j’avais finalement renoncé de partir au Québec pour 5 jours (pour des raisons de timing, pas pour des raisons écologiques) était l’occasion de ranger mon appart de jeune actif dépassé par son train de vie. Je retrouvais au pied de ma poubelle quelques dizaines de bouteilles en plastiques de 25 cl. J’en utilisais chaque jour depuis le début de mon travail pour m’hydrater. C’était un cycle très court : acheter, consommer, jeter.
À l’époque, je suivais déjà quelques comptes Instagram qui parlaient d’écologie. On parlait justement pas mal du plastique car c’est très visible… Hugo Clément, journaliste chez Konbini à ce moment là, réalisait déjà des reportages à l’autre bout de la planète sur la pollution plastique et ses effets néfastes pour l’Homme, les autres espèces et les éco-systèmes vivants en général. Cash Investigation, avait aussi sorti une grande enquête “Plastique, la grande intox” qui s’attaquait notamment au géant Coca-Cola. Bref le sujet était partout.
Je trouvais donc ça absurde de jeter autant de bouteilles en plastique alors que l’Eau de Paris est une des plus pure qui soit en France et qu’elle se boit sans aucune crainte. Je décidais de jeter une dernière fois tous les cadavres en plastique avant de m’acheter… une gourde. Vous me direz, rien de très original, puisque 1 an plus tard, le business des gourdes avait pris le relais et, si on n’y prenait pas garde, on pouvait vite se retrouver avec une collection de gourde à la maison, mais c’est un autre sujet…
Au troisième jour de mes vacances donc, cette histoire de plastique me travaillait et je décidais de m’y intéresser de plus près sans imaginer une seconde que je venais de faire un pas dans le vaste sujet de la pollution.
Je me retrouvais à éplucher des rapports, lire des articles, regarder des vidéos et écouter des podcasts sur la pollution plastique. Je partais de zéro. Je contactais Muriel Papin, Présidente de l’association No Plastic In My Sea pour lui proposer d’échanger et de témoigner de son expérience. Elle acceptait. Je découvrais alors des choses inimaginables et surtout, je commençais à ressentir une émotion profonde qui me faisait dire : “il faut que les gens sachent”.

Ni une, ni deux, je commençais à documenter mes récents apprentissages. J’en ressortais 5 jours plus tard avec un “dossier” que je partageais sur mes réseaux et qui reste toujours accessible aujourd’hui (voir ici).
Je me retrouvais à participer à des Plastic Attack dans Paris avec Fanny Vismira et toute son équipe et à filer quelques coups de main à No Plastic In My Sea. C’était plein de sens. J’avais l’impression d’être au bon endroit, de me rendre utile et d’agir, enfin.
Durant cette phase, il y eu des hauts et des bas. Des moments avec et des moments sans. Des phases d’actions et de réflexions très profondes et des phases où je n’y pensais plus. Bref, entre 2019 et 2020 je continuais à cultiver mon émerveillement pour le vivant et les phénomènes naturels et sociaux en réalisant des mini-reportages sur les réseaux sociaux mais la routine avait repris sa place et mon engagement s’affaissait peu à peu. Puis le Covid a pointé le bout de son nez…
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