Depuis fin 2022, je me pose ces questions :
- Pourquoi suis-je devenu sensible à la question écologique ?
- Pourquoi cela a-t-il pris du temps ?
- Pourquoi ai-je ressenti le besoin d’en parler ?
- Quel est l’espoir qui m’anime ?
- Pourquoi j’y pense tous les jours alors que d’autres non ?
Retour en arrière : de 2018 à 2022 une dissonance cognitive grandissante
À partir de 2018, mes actions se sont peu à peu éloignées de mes valeurs ou mes opinions. On est en 2023 et cela arrive encore. On est tous pleins de paradoxes.
ℹ️ On appelle ça la dissonance cognitive. C’est quand il y a une trop grande différence entre ce que tu fais (tes actions) et ce que tu penses (tes opinions). Au début, c’est tolérable : tu sais que tes actions ne sont pas trop alignées avec tes opinions ou tes valeurs, mais tu peux te permettre d’ignorer ça. Tu le vis bien. Mais au fur et à mesure, “l’écart” entre tes opinions et tes actions se creuse et tu ne peux plus faire semblant ou l’ignorer.

Il m’est donc arrivé de me retrouver dans des états de malaise et de tension assez forts. Pendant des discussions avec des amis ou de la famille, par exemple. Et le plus dur dans ces moments-là, c’est de sentir que l’on n’est pas aligné avec soi-même mais que pour autant on ne se sent pas d’agir concrètement à ce moment-là. On se sent paralysé.
Comment la dissonance cognitive grandit en soi ?
L’écart entre mes actions et mes valeurs s’est creusé pour une simple et bonne raison : à force de lire, de me documenter, je comprenais mieux les tenants et les aboutissants des enjeux climatiques et de son dérèglement. Je me disais : “Plus tu comprends la situation, plus tu peux prendre du recul sur celle-ci et te demander si ce que tu fais (ou ce que l’on fait et où l’on va en tant que société) a du sens ou non.” La réponse était très souvent : “Ça n’a pas de sens”.

Réduire la dissonance cognitive pour retrouver l’alignement
Pour réduire la dissonance cognitive, il n’y a pas 36 solutions : il faut changer d’attitude et aligner ses actions à ses valeurs. Toute cette réflexion est bien synthétisée dans ce schéma :

Un chemin semé d’émotions différentes
En 4 ans, je suis donc passé donc par des phases très différentes qui se répètent parfois.

- Le choc : par exemple, j’ai pu être choqué par l’ampleur de la pollution plastique dans le monde. J’en reparlerai, mais c’est un des sujets qui m’a permis d’initier mon éveil écologique.
- La colère : j’ai pu être (et je peux encore être) en colère face aux désastres écologiques en cours menés par les industriels pollueurs ou par le manque de courage de certains et certaines hommes et femmes politiques.
- L’apprentissage : La colère m’a donné envie d’apprendre, de comprendre, d’analyser, d’observer. J’ai donc lu, écouté, regardé des vidéos, des podcasts, des rapports ou articles, pour appréhender un peu mieux la complexité des changements en cours.
- L’action : depuis début 2023 j’ai établi un “plan” d’actions. Le passage à l’action est une étape difficile mais ça fait généralement du bien. Il y a tant à faire et tant de manière de s’engager. Ma formation à la Fresque du Climat et l’écriture est l’une des premières actions.
Je trouve qu’on ne parle assez des émotions liées à ces sujets, même si la question de l’éco-anxiété est de plus en plus traitée dans les médias. Et vous, ça vous arrive de penser à cette écart intérieur ? Quelles émotions vous traversent quand on parle changement climatique et écologie ?
Trackbacks/Pingbacks